La région métropolitaine de Montréal compte neuf grappes structurées qui, au terme de la phase d’activation, ont su mobiliser les industriels et autres parties prenantes, mettre de l’avant des projets et assurer une certaine reconnaissance internationale. On observe des impacts importants pour la métropole.
Les grappes stimulent l’entrepreneuriat de la région métropolitaine grâce à la combinaison des dimensions géographique, inter-entreprises et inter-organisations. Les interactions suscitées par la dynamique de grappes permettent l’établissement de relations et des liens complémentaires essentiels au démarrage de nouvelles entreprises.
Les grappes améliorent la capacité d’innovation (créativité, apprentissages) et, de surcroît, la productivité en facilitant les interactions et les complémentarités qui existent entre leurs entreprises. Les grappes contribuent au rayonnement international de la région métropolitaine notamment par l’attraction d’investissements directs étrangers et d’une main-d’oeuvre hautement qualifiée nécessaires au dynamisme des acteurs des grappes.
La dynamique engendrée par les grappes favorise le développement du capital social du territoire qui se définit par l’ensemble des ressources mobilisées (capitaux financiers, information, etc.) qui procure un avantage compétitif à la région métropolitaine en assurant aux investissements des rendements plus élevés. Les éléments de l’organisation sociale tels que les réseaux, les normes et la confiance facilitent la coordination et la coopération.
Depuis 2005, la Communauté métropolitaine de Montréal mise sur le développement des grappes industrielles sur son territoire. Fer de lance du Plan métropolitain de développement économique (PMDE) 2015-2020 , la stratégie des grappes métropolitaines a connu de beaux succès et une reconnaissance internationale enviable depuis sa mise en place.
Aujourd’hui, le Grand Montréal compte neuf grappes structurées.
Chaque grappe profite du support d’un secrétariat, financé par le secteur privé, la CMM ainsi que le gouvernement du Québec. Les secrétariats de grappes regroupent des entreprises, des associations d’entreprises, les comités sectoriels de main-d’œuvre d’Emploi-Québec, les gouvernements du Québec et du Canada, et le milieu de la recherche et de la formation pour favoriser de nouveaux modes de partenariats. Le secrétariat regroupe les joueurs déterminants du secteur désignés par le milieu.
Les neuf grappes métropolitaines du Grand Montréal sont :
Le secteur de l’aérospatiale forme l’une des industries névralgiques de la région métropolitaine de Montréal. Près de 60% du PIB réel total du secteur de l’aérospatiale canadien est réalisé dans le Grand Montréal. Cette importante présence de l’industrie a permis à la région de devenir un des trois grands centres aérospatiaux du monde, aux côtés de Seattle et Toulouse. Le dynamisme de l’aérospatiale dans la région de Montréal se répercute sur l’emploi, qui a connu une croissance annuelle moyenne de 5,9% au cours des vingt dernières années.
La Communauté métropolitaine de Montréal héberge 36 % des 6000 entreprises qui composent la Grappe industrielle de l’aluminium du Québec (GIAQ). Les entreprises situées sur le territoire de la CMM présentent une forte concentration d’utilisateurs du matériau aluminium. La GIAQ coordonne des synergies et des maillages entre ces donneurs d’ordres et l’écosystème de l’industrie de l’aluminium couvrant l’ensemble du territoire québécois.
Par sa concentration, ses ramifications et sa taille, il s’agit d’une filière économique d’envergure pour la région métropolitaine. On y distingue trois principales composantes dynamiques : la production domestique, la coproduction et la production étrangère. On peut ajouter à celle-ci l’industrie connexe du multimédia.
Les entreprises du secteur de la logistique (incluant le transport) emploient près de 100 000 personnes au Québec. La majeure partie de ces emplois se trouve dans la région métropolitaine, où se trouvent par ailleurs les infrastructures névralgiques du Québec ainsi que plusieurs sièges sociaux d’envergure. Les principales composantes de la grappe sont : transport maritime, ferroviaire, routier et aérien, services et intermédiaires logistiques, infrastructures et gouvernements, associations et institutions.
Montréal occupe le troisième rang en Amérique du Nord pour la fabrication de vêtements. C’est une industrie qui, fortement touchée par la mondialisation a quand même pu se structurer en de nouveaux modèles d’affaire et compte de plus en plus de joueurs de classe mondiale. La transformation de l’industrie au cours des dernières années a fait en sorte que les frontières entre fabricants, grossistes-distributeurs et détaillants sont de plus en plus ténues, puisque les entreprises tendent à contrôler l’ensemble de ces fonctions.
Le secteur des sciences de la vie et des technologies de la santé (SVTS) forme l’une des industries névralgiques de la région métropolitaine de Montréal. Le Grand Montréal est l’endroit au Canada qui présente la plus forte concentration de sièges sociaux de grandes entreprises pharmaceutiques. La région montréalaise est en effet le siège d’une cinquantaine de sociétés qui font leur marque à l’échelle nationale et internationale en biotechnologie. Elle est également le lieu d’accueil de plus d’une centaine de sociétés privées dédiées au développement de nouvelles technologies médicales.
Le Montréal financier est un secteur de force, comptant sur un bassin de main-d’œuvre compétente, soutenue par un secteur universitaire diversifié et à la fine pointe, situé dans un environnement international.
Le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) est la plus grande grappe de haute technologie du Grand Montréal, tant au niveau du chiffre d’affaires que du nombre d’emplois. La force de la grappe a permis à l’emploi en TIC de croître à un rythme annuel moyen de 1,5% au cours des 5 dernières années dans le Grand Montréal.
L’environnement d’affaires du Grand Montréal est favorable aux entreprises innovatrices qui œuvrent dans le domaine des technologies propres et qui visent une croissance soutenue autant sur le marché intérieur que sur le marché des exportations. La province de Québec et son centre économique, le Grand Montréal, disposent d’un fort potentiel dans les technologies propres par la présence de son marché naturel, par sa position de leader en hydroélectricité, par sa masse critique en ingénierie-conseil et la qualité de son système de formation des disciplines d’ingénieurs et de techniciens.